Définition
Les allergies sont un fléau des temps modernes nous nous intéresserons à celles qui touchent la sphère respiratoire car ce sont les plus invalidantes, en particulier l’asthme.
Il s’agit d’un ensemble de symptômes lié à l’hyperréactivité des muqueuses de la sphère ORL et pulmonaire, les muqueuses conjonctivales sont très souvent impactées.
Les symptômes sont ceux d’une inflammation aiguë avec hypersécrétion réactionnelles des muqueuses : pour le rhume des foins, comme il est communément appelé, ce seront des picotements, des éternuements en salve et une sensation de brûlure de l’ensemble des muqueuses.
Pour l’asthme, ce sera une toux diurne ou nocturne, accompagnée ou non d’expectoration, doublée d’une obstruction thoracique. Une respiration sifflante ou une tachycardie constituent d’autres signes de l’asthme.
Physiopathologie simple et cofacteurs
Même si tous les asthmes ne sont pas d’origine allergique, atopique, le mécanisme allergique est très fréquemment en jeu.
Pour toutes les allergies saisonnières, une multitude d’allergènes sont susceptibles de déclencher une perturbation des réponses immunitaires physiologiques.
Pour faire simple, il s’agit classiquement d’une réaction immunitaire de type « Th2 ». Ainsi, l’allergène fixé sur les cellules dendritiques déclenche une cascade de signalisation intercellulaire, causant entre autres réactions, la formation d’IgE et la libération de médiateurs (l’histamine) par les mastocytes et les cellules éosinophiles : une cascade de réactions inflammatoires s’en suit, d’où tous les symptômes.
On distingue de nombreux cofacteurs :
- La maturation immunitaire
Tout d’abord l’allaitement maternel est un facteur de protection pour les allergies de tous types. Cela a été particulièrement bien documenté dans le cas de l’atopie.
Par ailleurs, le système immunitaire se développant au cours de la vie au grès des allergènes qu’il rencontre, élabore une sorte de mémoire ; il est de plus en plus établi que l’exposition à des germes de la nature, des prairies etc. dans la première année de la vie, diminue l’incidence des allergies par la suite (Riedler et al.Lancer 2001).
Ainsi il ne faut pas isoler les très jeunes enfants des sources d’allergènes car ils seraient alors privés de l’opportunité de construire leurs défenses immunitaires. - L’alimentation
L’alimentation est un facteur essentiel dans la genèse de l’inflammation de bas grade (chronique et peu symptomatique) et de la maturation immunitaire.
Il y a deux aspects :
– celui des allergies croisées: entre les allergènes alimentaires et aériens, il existe une grande similitude immunologique, ce qui fait qu’un aliment peut favoriser une sensibilisation allergique d’une allergie des voies aériennes supérieures et vis-versa.
Le tableau ci-dessous en est l’illustration.
– et celui des intolérances alimentaires
En effet, les aliments qui ne nous conviennent pas sur le plan immunitaire, nous sensibilisent aux allergènes aériens. Il sera donc judicieux de les rechercher : les tests biologiques sanguins de recherche des IgG 4 sont très intéressants et fiables et nous renseignent de plus sur. - Les dysbioses intestinales
Les perturbations du microbiote sont au centre de l’actualité de nombreuses pathologies. Très souvent, on observe un appauvrissement de la diversité microbienne du microbiote.
De plus, des déséquilibres entre les familles bactériennes, sont très souvent mis en évidence. - Le mental
On retiendra que les allergies sont des pathologies des frontières. Frontières donc mais entre qui et qui? C’est ainsi que les frontières de l’extérieur cristallisent l’affrontement entre « moi » et les « autres ». La muqueuse respiratoire étant une muqueuse extériorisée, elle est le lieu d’expression de tous les conflits du moi extérieur et du moi intérieur.
– Enfin, les pollutions, qu’elles soient liées aux particules fines, à l’ozone, au dioxyde de soufre, etc., sans oublier le tabagisme, entraînent une hyperréactivité et une hypersensibilité des muqueuses aériennes supérieures.
La prise en charge
La prise en charge s’envisagera de façon holistique et intégrative.
Toujours l’alimentation: respect des intolérances et une alimentation riche en oméga 3, en antioxydants et pauvre en laitage et céréales avec gluten.
Le mental et le stress seront gérés au mieux par la pratique de lâcher-prise (relaxation, MBSR, hypnose, techniques du toucher, etc.).
Pour les pollutions et l’exposition aux allergènes, c’est beaucoup plus difficile. C’est la raison pour laquelle nous ferons appel aux phytonutriments de l’allergie.
- Tout d’abord, les phytonutriments de l’allergie :
– LE RESPILIBRE (homogénat d’œuf de caille)
Beaucoup d’études scientifiques depuis plus de vingt ans, ont été effectuées en particulier au CHU de Grenoble en 2007, sur certains composants des œufs de caille, qui se sont révélés des inhibiteurs d’enzymes, au cœur de la réponse allergique, l’inhibition de la trypsine humaine plus spécifiquement.
Les propriétés de ce petit œuf suscitent un intérêt toujours grandissant et la forme Respilibre a un fort effet antihistaminique. La forme comprimé à laisser fondre sous la langue, permet un passage immédiat dans le sang et donc d’une grande biodisponibilité.
La posologie est de 1 comprimé matin et soir, 15 mn avant les repas idéalement.
Le mieux est de commencer un mois avant la saison pollinique ou des expositions aux allergènes aériens spécifiques de chacun. En cas de symptômes aigus, on pourra doubler la posologie, voire plus, le temps nécessaire avant de revenir à la dose usuelle, de 2 comprimés par jour.
– Le PLANTAIN
Cette plante vivace possède une grande activité antihistaminique et trouve toute sa place dans notre sujet d’autant que son action antispasmodique sur la musculature lisse bronchique est importante. La posologie est classique 2 capsules matin et soir sur la période concernée. - Mais aussi les phytonutriments de correction de la perméabilité du grêle et de la dysbiose
Rétablir un certain équilibre de cette barrière intestinale est un objectif primordial.
Pour cela certains compléments sont utiles :
– La L-GLUTAMINE, contrôle et régule la stimulation du développement entérocytaire. De plus, il intervient dans la réponse inflammatoire de l’intestin, en modulant la production de radicaux libres. La posologie est de 2 gr/jour en 2 prises de 2 gélules à distance des repas.
– Mais les probiotiques restent l’axe essentiel du rétablissement d’une certaine « étanchéité » de l’intestin et modulent le système immunitaire. L’OPTIFLORUS offre beaucoup de sécurité par le choix des lactobacilles (rhamnosus, casei etc.) et une bonne biodisponibilité grâce à la forme galénique de la gélule résistant à l’acidité gastrique. La présence du L.rhamnosus bien mis en évidence dans l’allergie est un gage de réussite.
De plus, des fibres, les F.O.S. prébiotiques, véritables « engrais » pour les probiotiques, renforcent l’action de cette préparation qui contient par ailleurs déjà 200mg/gel. de L-GLUTAMINE. La forme TOLÉRANCE, est une bonne indication à la posologie de 1 gélule au lever et au coucher, au long cours de façon séquentielle.
On pensera aussi à assainir le microbiote intestinal, surtout si une candidose chronique est présente, avec BACTHYCITRUS qui associe l’extrait hydroglycériné de pépins de pamplemousse et le thym. Une gélule matin midi et soir, avec les repas, pendant dix jours/mois, le temps nécessaire. - Sont aussi très intéressants certains phytonutriments de l’inflammation :
– Le plus important de tout la pharmacopée naturelle est le Curcuma, la plante la plus puissante antiinflammatoire à notre disposition.
Le CURCUMA avec la présence de Pipérine augmente fortement la biodisponibilité et rend ce produit incontournable.
Sa posologie est de deux à trois gélules, avant le petit déjeuner et le repas du soir, à prendre le temps de la période allergique et à adapter selon chacun.
– Les OMÉGA 3 sont les grands médiateurs de l’inflammation allergique.
Les EPA/DHA modulent le métabolisme des prostaglandines et par là même, l’expression de l’inflammation. La préparation OMÉGA 3 FORT s’envisage à la posologie de 2 capsules avec les deux principaux repas, sur trois à quatre mois. - Une détoxification du foie sera la bienvenue,
A côté du CURCUMA PROACTIF que nous venons d’évoquer, on pourrait aussi utiliser selon le besoin, d’autres draineurs hépatiques classiques. Notre préférence va,
– au CHRYSANTHELLUM AMERICANUM très riche en flavonoïdes et saponosides
– au DESMODIUM bien connu pour sa régénération et sa protection des hépatocytes
– au TONIFOIE qui associe les grands classiques, artichaut et radis noir
– posologie de deux gélules avec les principaux repas.
- Enfin, un équilibre global des micronutriments au service de la prise en charge des allergies :
– Le plus important est bien évidemment le Mg
Il est au centre de toute la régulation du métabolisme, pas uniquement du système neurovégétatif, mais aussi c’est le plus grand stabilisateur des membranes cellulaires de l’organisme, mécanisme essentiel dans l’allergie.
Notre préférence va à un Mg très bio disponible, le MAGNÉSIUM MARIN, à la posologie de 1 à 2 comprimés par jour au long cours.
CONSEILS PRATIQUES
Pour un conseil en phytonutriment concernant les allergies saisonnières et l’asthme, on associera une préparation antiallergique Respilibre, sans oublier le Plantain, une correction de la dysbiose intestinale (Bacthycitrus, Optiflorus Tolérance, et si besoin L-Glutamine), une détoxification hépatique (Curcuma, Chrysanthellum Americanum, Desmodium, Tonifoie) et enfin, une modulation de l’inflammation à travers des Oméga 3 Fort et le Magnésium Marin pour l’équilibre global.
Conclusion
Par toutes ces mesures, on améliorera considérablement les allergies saisonnières et l’asthme sans oublier les autres approches systémiques énergétiques notamment.
Dr. méd. Jacques Gardan
Pour tout renseignement complémentaire concernant les produits cités dans cette fiche, des fiches spécifiques sont disponibles auprès du laboratoire.