Que faire face aux risques liés au trouble combiné des sucres et des graisses ?

Définition
Les infarctus du myocarde, les accidents vasculaires cérébraux, toutes les macro. et micro. angiopathies, les états pré-diabétiques et diabétiques sont, surtout dans nos sociétés occidentales, les premières causes de morbidité et de mortalité. Que ce soit en terme de souffrance ou en terme économique, c’est un désastre pour la société. Nous vous proposons donc cette approche pour une stratégie correctrice de ces maladies.
Les risques liés aux sucres et aux graisses sont une réalité essentiellement biologique, car nous sommes dans le «royaume» de la prévention.
Il n’existe que très peu de symptômes cliniques à ce stade et c’est ce qui fait que «sucre + graisse» est un «dangereux prédateur».
Quelles sont donc les signes d’appel biologiques ? Quels sont donc les métabolismes concernés ?
Tout d’abord, le métabolisme des sucres : nous sommes en présence d’un pré-diabète nommé intolérance au glucose ou insulino-résistance. Pour le pré-diabète, on pourra le mettre en évidence par des mesures de glycémie à jeun ou post prandial ou sur un cycle glycémique. Pour l’insulino-résistance, le test sanguin Homa, calculé à partir de la glycémie et de l’insulinémie à jeun est très fiable. La résistance à l’insuline entraîne une hyperinsulinémie réactionnelle compensatrice et le couple insulino-résistance-hyperinsulinémie est à l’origine de plusieurs anomalies métaboliques.
Ensuite, le métabolisme des graisses : on observera une dyslipidémie définie par un taux de graisse directement lié au sucre, les triglycérides supérieurs à 1,5 et un profil lipidique perturbé, classiquement lié au cholestérol (LDL, HDL).
Pour identifier cette anomalie du profil lipidique, notre préférence va à une anomalie du rapport ApoB/ApoA1 > 0,65 et à une anomalie du rapport des triglycérides sur le HDL cholestérol > 3.
L’excès de graisse viscérale est le révélateur, à la croisée des déséquilibres liés au sucre et aux graisses, du risque cardio-métabolique. Pour cela, l’indice taille-hanche, le rapport du tour de taille sur le tour de hanche en cm, retient toute notre attention.
Pour notre objet d’étude, idéalement : pour les sujets féminins, il doit être inférieur à 0,8 et pour les sujets masculins, il doit être inférieur à 0,95.
Dans ce cadre, on est à peu près sûr d’absence de graisse viscérale.

Physiopathologie simple :
Le quotidien du médecin du 27 janvier 2019, rappelle que le dialogue entre les organes redéfinit la physiopathologie du risque lié à l’association «sucre + graisse».
Les organes dialoguent entre eux et lorsque l’un d’eux commence à souffrir de perturbations métaboliques, les messages envoyés peuvent faire domino et déclencher des processus délétères à distance. «Tout l’enjeu est de comprendre les vrais liens qui sont à l’interface entre les maladies métaboliques et le développement d’une maladie cardiovasculaire».
L’interface peut se situer à différents niveaux: microbiote, tissu adipeux, muscle, foie ou encore système immunitaire.
On peut mettre en évidence plusieurs mécanismes physiologiques interdépendants :
– La NASH (Non alcoolique stéatose hépatique) et l’insulino-résistance sont en réalité très intriquées et s’inscrivent dans le sillage de l’obésité abdominale et sont la composante majeure de l’état inflammatoire : il s’agit d’une inflammation de bas grade que l’on peut mettre en évidence sur un profil sanguin d’acides gras, en particulier sur le rapport entre les omégas 6 et les omégas 3, mais aussi sur une mesure, toujours sanguine, de la CRP ultrasensible (marqueur de l’inflammation).
La NASH et la résistance à l’insuline sont un facteur majeur de l’hypertriglycéridémie.
– La dysbiose intestinale est en relation avec l’endotoxémie métabolique.
La flore est modifiée dans ce cas et on observe une baisse des populations de Bacteroidetes et Bifidobacterium en même temps qu’une augmentation des Firmicutes.
Cela contribue à l’inflammation.
Récemment, concernant la microflore intestinale, on a observé que l’abondance de la bactérie Akkermansia Muciniphila, associée à une bonne diversité du microbiote, sont en rapport avec un meilleur métabolisme des glucides, surtout chez les personnes obèses.
L’abondance en Akkermansia Muciniphila serait un prédicteur indépendant de l’efficacité de l’intervention diététique.
Pour certains, cette bactérie serait un grand marqueur du risque de surcharge métabolique, mais cela reste à préciser. C’est pour cela que Metacardis se donne pour objectif d’investiguer l’impact des modifications qualitatives et quantitatives du microbiote intestinal sur les affections de surcharge et les comorbidités associées.
Enfin, le stress oxydant, va porter sur les modifications métaboliques (sucre et lipides) et va avoir de nombreuses conséquences sur la paroi des vaisseaux : par exemple, la prolifération des cellules musculaires lisses de l’endothélium des vaisseaux, etc.
De plus, il y a probablement des échanges entre le tissu viscéral périhépatique (qui fait partie de la graisse viscérale évoquée plus haut) et le tissu viscéral cardiaque.
Le tissu gras est un très bon indicateur de l’état de stress oxydatif.

Prise en charge alimentaire et intégrative
Une commission d’experts a publié dans le Lancet (Lancet 2019 Jan 16) une véritable bombe, à savoir un régime alimentaire qui permettrait de nourrir sainement, en 2050, 10 milliards d’êtres humains, tout en préservant l’intégrité de la planète. Cette publication d’une cinquantaine de pages, est le fruit des travaux de la commission EAT du Lancet sur l’alimentation, qui a réuni 37 experts internationaux pendant 3 ans. Leur recommandation concerne aussi bien la prévention des grands fléaux morbides (maladies cardiovasculaires en tête), que les modes de production d’alimentation, la gestion des déchets, la préservation des ressources, etc.
Pour les spécialistes, le régime durable pour la santé et l’environnement devrait être composé pour une large part d’une diversité de végétaux (céréales, légumes, fruits, tubercules, graines, etc.) et limiter à de faibles quantités les produits animaux, les céréales raffinées, les aliments ultra-transformés, les sucres ajoutés et les graisses saturées. Ils estiment que la consommation de viande rouge et de sucres simples devrait être réduite de plus de la moitié alors que celle de fruits, fruits à coque, légumes et céréales devrait être plus que doublée. Globalement, en Amérique du Nord, on mange ainsi environ 6,5 fois les quantités recommandées de viande rouge, alors qu’en Asie du Sud, on n’en consomme que la moitié.
Ceci ressemble étrangement au régime méditerranéen et si on rajoute l’équilibre entre les omégas 6 et les omégas 3 que nous avons déjà évoqués dans des blogs précédents, on pourrait parler du régime crétois.
La stratégie de correction et de prévention du risque «sucre + graisse» portera sur :
une alimentation à charge glycémique basse, c’est-à-dire à pouvoir sucrant bas, tout en gardant
à l’esprit l’équilibre entre les bonnes et les mauvaises graisses (saturées et insaturées oméga 3
en particulier).
une activité physique régulière qui a un impact très importante sur l’insulinorésistance
un équilibre de vie pour une meilleure gestion du stress.
la suppression du tabac et drastiquement de l’alcool.

Les phytonutriments :
Ils vont donc concerner la correction des risques liés au sucre et aux graisses.
– Tout d’abord concernant les graisses :

+ Le Staticoncept 3
Cette préparation originale associe la synergie de deux principes actifs, l’ail noir vieilli et l’hydroxytyrosol-oleuropéine  de l’huile d’olive.
L’effet d’extrait de l’ail vieilli (son vieillissement permettant la conversion de l’allicine de l’ail frais en S-allyl-cystéine, dérivé soufré plus stable) a fait l’objet de plusieurs études dans la revue médicale Journal Nutritional en 2016 : d’une part, les chercheurs californiens et hollandais ont observé un nombre significativement inférieur de plaques coronariennes à haut risque, l’extrait d’ail inhiberait ainsi le développement de lésions instables avec centre nécrotique ; d’autre part, les chercheurs canadiens ont mis en évidence un effet important vasculotrope, incluant la pression artérielle, la cholestérolémie, la CRP et la calcification artérielle coronarienne.
L’hydroxytyrosol-oleuropéine, principaux composés phénoliques de l’huile d’olive, possède de grandes propriétés antioxydantes, en particulier protecteurs des lipides sanguins (dont le cholestérol LDL) contre le stress oxydatif. Tout ceci a été officiellement reconnu par l’Autorité Européenne de Sécurité Alimentaire (EFSA).
Ce complexe s’envisage à la posologie de 2 gélules/jour sur le long terme, à adapter suivant le cas de chacun.

+ Le Coenzyme Q10 Fort
Le CoQ10 est un antioxydant indispensable à la fabrication de l’énergie par les mitochondries.
Il est synthétisé par le foie surtout et sa synthèse diminue avec le vieillissement. Son action est essentielle, par sa puissante action antioxydante, pour protéger le LDL cholestérol : rappelons-le, le LDL ox. est le grand facteur de risque lié aux graisses. Dans la préparation proposée, le CoQ10 est obtenu par fermentation, ce qui lui confère une bonne biodisponibilité et la présence de sélénium contribue à une synergie antioxydante.
La posologie efficace se situe à 100 mg/jour en moyenne, soit 2 capsules/jour à prendre plutôt avec les repas.

+  Les niveaux d’omégas 3 sont toujours difficiles à atteindre par l’alimentation seule :
d’où l’intérêt des Oméga 3 Fort; ils sont essentiels comme modulateurs de l’inflammation chronique.
En particulier ceux d’origine maritime comme l’EPA ont une activité anti-inflammatoire très importante, plus spécifiquement sur l’inflammation de bas grade. Le complexe Oméga 3 Fort  (association EPA/DHA) s’envisage à la posologie moyenne de 4 gélules/jour, pendant les repas, mais les posologies doivent être adaptées à la hausse, suivant les besoins.

+ Enfin le Curcuma proactif
Le Curcuma issu de la tradition Ayurvédique, est la plante la plus puissante anti-inflammatoire à notre disposition. Les publications sont nombreuses et son action anti-inflammatoire est la conséquence de son action sur le métabolisme cellulaire du NFkB, beaucoup étudié sur le plan scientifique. La présence de Pipérine augmente fortement sa biodisponibilité et rend ce produit incontournable.
Sa posologie est de 2 à 3 gélules/jour, avant le petit déjeuner et le repas du soir.

+ Pensons encore au Chrysanthellum Americanum très riche en flavonoïdes et saponosides, dont l’action sur le métabolisme hépatique des graisses est bien documenté.
Posologie de 2 gélules aux 2 principaux repas.

– Puis concernant les sucres :

+ Gluciconcept
Cette préparation associe plusieurs principes actifs : deux retiennent notre attention, d’une part le chrome, oligo-élément essentiel, améliore la tolérance au glucose. Il agit dans l’organisme comme cofacteur de l’insuline, il facilite l’assimilation du glucose par les cellules. Il participe ainsi à la normalisation et à la stabilisation de la glycémie ; d’autre part, l’acide gymnémique, extrait du gymnéma, a un effet hypoglycémiant, dans la mesure où il diminue l’absorption intestinale du glucose et stimule la production d’insuline.
La posologie est de 2 capsules aux trois repas sur le temps nécessaire, adapté à chacun.

+ Enfin les probiotiques (car la NASH liée aux sucres dépend du microbiote) avec l’Optiflorus Tolérance qui offre beaucoup de sécurité par le choix des lactobacilles (rhamnosus, casei etc.) et une bonne biodisponibilité grâce à la forme galénique de la gélule résistant à l’acidité gastrique. De plus des fibres les F.O.S. issues de la chicorée et de la betterave sont associées, ces prébiotiques, véritables « engrais »pour les bactéries probiotiques renforcent l’action de cette préparation qui contient par ailleurs déjà 200mg/gel de L-Glutamine. La forme Tolérance, est une bonne indication à la posologie de 1 gélule au lever et au coucher, au long cours de façon séquentielle.

Conseils pratiques
Pour un conseil en phytonutriments concernant le « risque sucre + graisse », on s’adressera, concernant les graisses, à l’association Staticoncept 3, Coenzyme Q10 Fort, Oméga 3 Fort, Curcuma proactif ou Chrysanthellum Americanum et concernant les sucres, à l’association Gluciconcept, l’Optiflorus Tolérance. Chaque cas nécessitera une adaptation et un choix spécifique.

Conclusion
Pour maîtriser «  ce dangereux prédateur» qu’est le risque lié à l’association « sucre + graisse », on a compris que seule une approche intégrative est la réponse adaptée à une telle complexité.

Docteur méd. Jacques Gardan

Pour tout renseignement complémentaire concernant les produits cités dans cette fiche, des fiches spécifiques sont disponibles auprès du laboratoire.

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