L’équilibre hormonal au féminin

Introduction
En 1900, la durée moyenne de vie était, en Europe, de 47 ans pour les femmes, ce qui signifie que le problème de la ménopause ne se posait que peu. Elle dépasse maintenant 85 ans, ceci explique le poids que prend ce sujet dans la vie des femmes.
Deux grands chapitres dominent le sujet du vieillissement hormonal :
Celui des hormones sexuelles avec la ménopause et celui des hypothyroïdies fonctionnelles liées à l’épuisement du métabolisme de la glande.

Tout d’abord, abordons la question plus simple de la Thyroïde :
la glande thyroïde est une véritable « tour de contrôle hormonale », elle régule presque l’ensemble du métabolisme de l’organisme. Elle sécrète deux hormones, la T3 et la T4, à partir de l’acide aminé Tyrosine, d’Iode et de nombreux micronutriments, comme le Zn, le Mg, les vitamines B, etc.
Elle est régulée à partir des taux hormonaux périphériques, par l’hypothalamus et la TSH, par un phénomène de feed-back.
Ainsi la TSH varie inversement proportionnellement au taux de T3 et T4 : dans l’hypothyroïdie, cas le plus fréquent, quand les taux de T3 et T4 diminuent, la THS augmente.
Si la médecine académique s’occupe des hypo et hyperthyroïdies sévères, on reste bien trop souvent dans le flou thérapeutique pour les hypothyroïdies fonctionnelles. On rencontre ces dernières dans deux situations principales, la ménopause (incluant la périménopause et la préménopause) et les thyroïdites auto-immunes dites de Hashimoto. Si la médecine académique traite ces dysfonctionnements lorsque la TSH >10 mU/l, elle est très évasive en ce qui concerne les taux de TSH se situant entre 4 et 10.
Nous sommes partisans de les traiter, mais de façon naturelle, car cette dysfonction s’accompagne de fatigue, de troubles du poids, des phanères, d’états dépressifs, etc., bref, un effondrement du métabolisme.
Nous ferons alors appel au L-TYROCONCEPT qui associe de la Tyrosine, du Zinc et de l’Iode, qui sont les précurseurs de la T3 et de la T4, à la posologie de 2 gélules le matin à jeun sur 2 à 3 mois. Un contrôle de la TSH à l’issue permettra d’adapter la stratégie.
Il existe une autre situation particulière, concernant plutôt les jeunes femmes, c’est celle d’une carence chronique en Iode (pour des raisons alimentaires), qui entraîne fatigabilité chronique.
Il serait facile de dépister ces cas par un dosage urinaire de l’Iode (iodurie sur 24 H ou plus facilement sur les urines du matin). En cas de carence, ce qui est fréquent, l’indication de L-TYROCONCEPT s’impose.

Le sujet de la ménopause et de la période qui la précède est une question plus complexe.
En Suisse, les femmes vont vivre plus de 30 ans sans hormones, d’ici 2050, plus de 50 ans ! Cela n’est pas sans conséquence.
Lorsqu’on s’intéresse aux représentations sociales de la ménopause, cinq paramètres apparaissent: l’arrêt des règles, de la fécondité, la variation du capital santé, du capital séduction et du statut social.
Si 39% des femmes estiment que la ménopause est liée à une perte du capital santé, du capital de séduction et du statut social, 17% estiment leur capital santé et de séduction inchangé et même leur statut social inchangé.
C’est donc dans ces trois dimensions, médicale, esthétique et sociale, que se situe la prise en charge.
Mais si on ne voulait ne considérer que l’aspect médical strict, deux conséquences dominent, si on ne prend pas en compte la question de la prévention des démences qui fait l’objet d’études contradictoires :
celle d’une baisse du taux d’œstrogènes qui entraîne une perte de masse osseuse et donc l’ostéoporose,
celle de l’augmentation des risques cardiovasculaire en post-ménopause : un THS diminue les évènements coronariens lorsqu’il est débuté avant 60 ans ou dans les 10 ans après le début de la ménopause.
Il faut donc substituer, mais réduire la prise en charge de la ménopause au seul traitement hormonal substitutif (T.H.S) classique est insuffisant. Sans vouloir ouvrir une polémique, il n’est pas le traitement pour toutes les femmes en toute situation.

Alors quelle équilibration, quand et comment ?
Pour répondre à cette question, il est indispensable de rappeler quelques notions de bases de physiologie, le plus simplement possible.
On distingue donc trois phases principales:
– La périménopause, période 1 (péri voulant dire autour), qui peut s’étendre au maximum sur
10 ans (en moyenne, à partir de 43-45 ans), mais qui peut se réduire à quelques mois. Cela correspond à l’expression des premiers signes de vieillissement de la fonction ovarienne: les cycles se raccourcissent ou restent normaux et biologiquement un déséquilibre hormonal s’installe avec insuffisance en progestérone et hyperoestrogénie relative ou absolue.
– La préménopause, période 2 (justement avant la ménopause), de courte durée, de quelque mois à quelques années (en moyenne autour de 50 ans) est aussi appelé « période charnière ». C’est le temps des paradoxes hormonaux où alternent des phases d’équilibre et d’anarchie hormonale. Les symptômes sont donc bruyants et déroutants et les cycles souvent irréguliers.
Enfin la ménopause, période 3, s’installe, (en moyenne 52-55 ans), avec l’aménorrhée (arrêt de règles) et donc sa carence hormonale et son cortège de symptômes physiques et psychiques: bouffées de chaleur, épisodes de dépression, arthralgies, céphalées, insomnies, sécheresse vaginale et modification du comportement sexuel, parfois prise de poids. Si les symptômes sont irréguliers et très individuels, ils finissent toujours par disparaître. Par contre restent les conséquences à terme de la carence hormonale: l’ostéoporose, le risque cardio-vasculaire et le vieillissement général des tissus.
Classiquement, quand cela est fait correctement:

  • la périménopause est traité par de la progestérone de synthèse de façon séquentielle,
  • la préménopause par un traitement oestroprogestatif (type pilule ou équivalent) fidèle à l’adage « freiner pour substituer »,
  • enfin la ménopause essentiellement corrigée par le T.H.S, c’est à dire un traitement hormonal de synthèse ou continu ou séquentiel, local (patch, crème) ou général (comprimé) suivant les habitudes de chacun.

En raison des risques oncologiques liés au THS classique (excepté le THS avec les hormones bio-identiques) il paraît plus logique de s’adresser aux hormones végétales ou leurs précurseurs végétaux.

Pour la prise en charge de la période 1 de périménopause, on privilégiera le fameux Yam, Dioscorea mexicana, Ignames mexicains car son rôle phytomodulateur a bien été démontré.
Le YAM Proactif titré à 16% de diosgénine, son principal principe actif, est l’indication à la posologie de 3 matin et soir à prendre du 14ème jour du cycle jusqu’aux règles (parfois à partir du 10ème ). On lui associera l’HUILE d’ONAGRE (Belle de Nuit), 2 gélules matin et soir avec un repas, sur la même période, en raison de son action anti-prostaglandines pro-inflammatoires.
Pour les périodes 2 et 3 de préménopause et de ménopause, on utilisera les  phyto-oestrogènes. On distingue ainsi,

  • les isoflavones se rencontrent essentiellement chez les légumineuses: soja, trèfle (tiges), luzerne, pois chiche, haricot vert. Toutes n’ont pas d’activité oestrogénique; les plus actives sont la génistéine et la daidzéine. Génistéine et daidzéine sont surtout des constituants de la graine de soja.
  • les La plus importante source est constituée par les graines oléagineuses telles le lin, mais aussi les céréales complètes, les lentilles, les flageolets, l’ail.

Quant aux phyto-oestrogènes du groupe des coumestanes, ils sont importants pour le bétail seulement, car ils se rencontrent dans des plantes fourragères.
Les phyto-oestrogènes appartiennent au groupe des phytohormones. Ce sont des molécules à activité « œstrogènes-like ».
Au plan fondamental, les phyto-oestrogènes se comportent comme des œstrogènes avec une action favorable sur l’endomètre (utérus), la glande mammaire et la production de mucus vaginal.
Tout d’abord, évoquons le rôle protecteur des phytooestrogènes en oncologie mammaire et donc donnent toute sécurité concernant leur emploi (Tribune Médicale 1er mars 2013 Pr. Johannes Huber Vienne et Journal Clinical Oncology septembre 2011).
Nous sommes seulement au début de la compréhension fine de ces phyto-oestrogènes, tant sur leurs effets antioxydants que sur leur diverses actions au niveau des récepteurs hormonaux.
A titre d’exemple: expérimentalement, les isoflavones inhibent la prolifération des cellules cancéreuses mammaires et en même temps auraient « une action « oestrogène-like » donc positive, sur le cholestérol et sur l’os.
Ainsi des  préparations phytothérapiques contenant ces plantes isolément ou en association, de toute façon riches en isoflavones, corrigent très efficacement les symptômes désagréables de la ménopause (bouffées de chaleur, etc…) et participent à la prévention des complications de la ménopause.

On a ainsi à notre disposition plusieurs préparations et on en choisira une seule :
– Soit Le FEMINACONCEPT qui associe le Yam riche en diosgénine à un phytoœstrogène le lin et à la Maca plante adaptogène, donc modulatrice surrénalienne mais aussi hypothalamique.
– Soit Le MACASOYAM qui associe le Yam riche en diosgénine, à un phytoœstrogène emblématique, le Soya et à la Maca, plante adaptogène, donc modulatrice surrénalienne, mais aussi hypothalamique.

Pour ces 2 préparations la posologie est de 4 à 6 gélules / jour au très long cours.
Ces deux préparations son très proches et on choisira l’une ou l’autre et on pourra ainsi avoir une alternative de prescription en cas d’insuffisance de réponse de certaines patientes.

A côté nous disposons du MENOFINE qui associe le marc de raisin et le thé vert à un grand phytoœstrogène, les cônes de Houblon. On réservera cette préparation aux situations avec prise de poids, toujours à la posologie de 4 gélules en moyenne au long cours.
Mais aussi le SERENOPAUSE, qui associe 3 phytooestrogènes issus du trèfle rouge, de la sauge et du houblon à la Dolomite. Cette préparation est très intéressante en cas de risque marqué d’ostéoporose, toujours à la posologie de 4 à 6 gélules/j au long cours. 

A toutes ces préparations, on pensera bien  à associer :
un probiotique l’OPTIFLORUS car les phytooestrogènes doivent donc être transformés par une flore de bonne qualité pour devenir actifs et entraîner une plus grande formation d’Equol, d’où l’intérêt aussi d’une alimentation riche en fibres et en prébiotiques.
une préparation phytothérapique pour le foie, soutien essentiel dans ces périodes difficiles, par exemple le TONIFOIE (radis noir et artichaut), le DESMODIUM ou encore le CHRYSANTHELLUM AMERICANUM.

En conclusion, on retiendra que les périodes péri, pré et ménopausiques, sont le siège de modifications hormonales, dont les conséquences pathologiques, en particulier cardio-vasculaires, osseuses et cutanées (vieillissement) ne doivent pas être négligées.
Sans médicaliser outrancièrement, la prise en charge doit être centrée sur la correction hormonale d’abord naturelle et si besoin bio-identique, mais aussi globale, donc ouverte vers une alimentation atoxique et un mode de vie où l’activité physique joue un rôle prépondérant et encore en direction d’autres techniques naturelles.
On n’oubliera pas la correction thyroïdienne selon le besoin.
Ces stratégies ne peuvent être, comme toujours, qu’individuelles et adaptées à l’histoire passée et actuelle de la patiente, afin qu’une réponse raisonnable et dédramatisée soit donnée, car n’oublions pas que la ménopause fait partie du processus évolutif normal de la vie.
Nier n’est pas traiter…

Dr. méd. Jacques Gardan

Pour tout renseignement complémentaire concernant les produits cités dans cette fiche, des fiches spécifiques sont disponibles auprès du laboratoire.

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